Dans cet article, j’ai décidé de vous présenter Yasmine Ghorayeb, une jeune réalisatrice, scénariste et productrice ! Elle a réalisé l’an dernier un court-métrage intitulé Saudade qu'elle a tourné au Liban. Grâce à son talent, le court-métrage a été séléctionné au Short Film Corner à la 65ème édition du Festival de Cannes cette année.
 
L’histoire se passe à Beirut en 2003. Deux couples, deux destins : celui de Leila et Nabil en couple depuis deux ans qui rêvent d’être acteurs et ont toute la vie pour réaliser leurs rêves. Leurs amis, Hala et Kamal, subissent les aléas de la vie conjugale. Profondément amoureux, ils ont chacun leur propre passion: l’écriture pour l’un, la photographie pour l’autre. Un couple dont l'amour ne saurait être épargné par les tours du destin qui les manipule. Prise dans un dilemme, la femme se retrouve piégée dans un tourbillon de culpabilité, d'appréhension, et s'engage finalement dans une décision qu'elle n'est pas près d'oublier.

Le terme Saudade est portugais et galicien, il exprime une tristesse empreinte de nostalgie. On comprend mieux pourquoi le court-métrage aborde plusieurs thèmes pas toujours très drôles comme le cancer et les relations de couples difficiles. Une oeuvre poétique, très personnelle livrée par Yasmine Ghorayeb , à suivre de très près donc. Le court-métrage étant projeté en premiere mondiale à Cannes dans quelques jours, il n’est pas disponible sur Internet pour le moment, mais vous pouvez toujours regarder le teaser officiel tout en musique à la fin de l'article. Vous pouvez également rejoindre les quelques cinq cents personnes déjà fan de la page facebook afin de vous tenir au courant des prochaines étapes ! Enjoy !

Tout le monde a déjà vu des courts-métrages animés Pixar, ils sont souvent très réussi ! Pourtant, certains restent assez discrets et finalement peu de gens les ont vus !
J'ai décidé d'y consacrer un article, pour vous faire découvrir ou redécouvrir les plus drôles, les plus touchants, bref mes préférés !

Enjoy ! Et si vous en avez à me proposer ajoutez le lien en commentaire ! Je serai ravie de le regarder ;)

1) Le joueur d'échec !

 Gerry joue aux échecs ... Un brin schizo, ce petit vieux très attachant nous plonge dans 5 minutes intenses de court-métrage !

3) One Man Band !

Très rigolo, j'ai découvert ce court-métrage il y a quelques jours, et c'est celui ci qui m'a donné envie d'écrire l'article !
Une bagarre entre deux musiciens de rue pour avoir un pièce ... Jusqu'où vont-ils aller ?

Synopsis : Kelly, une séduisante pom-pom girl se rend à la soirée de l'année avec ses amies. Ce soir là un jeu est lancé : boire un maximum de champagne en un minimum de temps... Que le cauchemar commence !

En quelques mots :
Help Me est un court-métrage d'une dizaine de minutes, tourné en HD en 2010. Il est réalisé par le jeune Ludovic Baron, déjà connu pour avoir tourné quelques pubs et quelques clips pop/électro diffusés sur certaines chaines de télévision privées. Le court métrage Help me est un film à destination des jeunes afin de les sensibiliser sur les dangers du « Binge Drinking". Derrière ce terme barbare se cache une pratique d'alcool de plus en plus appréciée des jeunes en soirées : boire le plus possible en un minimum de temps.
Début 2011, Ludovic Baron développe un scénario de long-métrage, un teen-movie nommé « THE HALLWAY » de genre Fantastique/Dramatique traitant de la violence conjugale vue par l’enfant.
Pour en revenir au court-métrage visionné lors d'une avant-première à Bercy, il faut dire que ce court est efficace : assez violent et avec une fin trash ! En seulement dix minutes plutôt gores, il faut l'avouer, le message est passé : il n'y aura pas d'alcool au cocktail post-projection ! Trève de plaisanterie, l'esthétique est pratiquement irréprochable grâce à la RedOne utilisée pour le tournage, le travail de post-production et de montage sont très bons également. Le jeu des acteurs est remarquable pour un court-métrage amateur et pour des "pseudo-comédiens" français. On remarque particulièrement la prestation d'Helena Mogélan, très sexy en pom-pom girl déjantée. Au final un rendu très pro !

Concernant l'avant-première :
Les avant-premières, surtout lorsqu'il s'agit de court-métrage et plus encore de réalisateurs amateurs permettent normalement de rencontrer l'équipe du film dans un cadre intimiste. L'occasion de récolter quelques infos avant tout le monde ainsi que des secrets de tournage. Malheureusement pour nous, c'était plutôt le contraire. Le mot d'ordre de la soirée : langue-de-bois ! Mais commençons par le début !

Conviée à 19h30, le film d'une dizaine de minutes ne sera projeté qu'à 20h30 ... le temps d'attendre sagement debout devant la salle avec nos petits badges ainsi qu'un dossier de presse, et le temps pour les vedettes payées  invitées (Alan de 24h people, Bastien de Secret Story, bref du lourd !) de faire des shootings avec des intermittentes du spectacle habillées en Pom-Pom girls ! Lorsqu'il est enfin temps de prendre place dans la salle, Alex Goud, présentateur de M6 ( la météo entre autres ) "anime" la soirée et s'occupe d'interviewer le jeune réalisateur sur scène, histoire de retarder encore un peu plus la projection. On nous signale alors de bien rester assis après HELP ME, car une surprise de taille nous attend Les lumières s'éteignent et apparait alors le clip (épileptique) de Borderline, une nouvelle marque de boisson dans la lignée de Innocent. Le court-métrage est lancé, et le malaise des spectateurs est palpable lors de la scène la plus violente du film.
Les lumières se rallument, mais aucun d'entre nous ne bouge, personne ne voudrait rater la surprise ! La musique se met alors à hurler et débarque une horde de Pom-Pom girls qui tentent alors de crier plus fort que la musique, c'est parti pour 5 minutes de "show" ...

Délivrance !!!  C'est enfin le moment d'accéder au buffet. Pour rentabiliser la location des Pom-pom on leur fait agiter les bras jusqu'à ce que tout le monde sorte de la salle !
A peine le temps d'engouffrer un petit amuse-bouche, et gouter ces fameuses boissons aux fruits, que je suis appelée avec une amie à interviewer le réalisateur ! L'occasion d'en savoir un peu plus sur toute l'organisation et la logistique de la soirée ! Mais là encore, ca ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Il faut d'abord attendre que les 3 photographes shootent Ludovic puis qu'ils s'occupent de nous. Quand enfin on nous laisse la parole, nous sommes tout de suite arrêtées. Le manager, très froid, nous interdit formellement de poser des questions concernant les contacts de Ludovic, sur le budget du film, ou encore sur le budget de la soirée. Pendant ce monologue incisif, Ludovic se garde bien de nous regarder, il se tait, et attend simplement la suite. J'insiste un peu, après tout, si les budgets des autres courts-métrages et autres films jouent sur la transparence et ne sont un secret pour personne, pourquoi celui-ci serait-il différent ?
On me répond qu'une bonne partie du budget est financée par les nombreux partenaires cités à la fin du dossier de presse ...
Aussi nombreux soient-ils, il me semble impossible que tous ces partenaires aient pu financer : la location de la salle et de l'espace VIP, le service de voituriers, les photographes, l'équipe de Pom-Pom girls, les 4/5 "stars" présentes, le buffet salé et sucré avec les boissons, l'édition d'une centaine de badges avec des tours-de-cou, et l'édition en même nombre de dossiers de presse, sans compter le budget du film ...
On finit par m'avouer à demi-mots que Ludovic Baron a en grande partie financé lui même ce projet et cette soirée ... voila qui est plus honnête !
Le manager insiste : vous devez poser des questions sur le tournage, sur les acteurs, sur le scénario, rien d'autre ... (Oui finalement tout ce qui est déjà dans le dossier de presse ...)
Pour faire plaisir et détendre l'atmosphère, nous posons des questions dont nous savons déjà la réponse, Ludovic répond donc avec sympathie et par un sourire éclatant. N'ayant plus grand chose à demander, nous nous levons, mais ce n'est pas encore fini, on nous demande de prendre des photos avec le réalisateur, nous posons donc quelques minutes avant que le manager nous prenne à part. Il nous donne sa carte de visite et nous dit qu'avant toute publication d'article, celui ci devra être lu, contrôlé et approuvé par ses services (j'imagine que c'est ca la fameuse liberté d'expression !). Enfin, après avoir joué l'intimidation, il tente le chantage en nous disant que si l'article est validé, il nous enverra les photos de la soirée où nous avons posé avec Ludovic Baron et que ce sera la seule façon de la récupérer ! Je pense que ce manager, à vraiment tout compris en matière de communication =) 

En BREF : Comme quoi l'ambiance de la soirée et la façon de communiquer sont des enjeux extrêmement importants dans la perception du travail artistique. A force de vouloir tout contrôler et donner une image parfaite on finit par véhiculer l'image inverse. Il est peut-être temps de se prendre un petit peu moins au sérieux, et alors peut-être que le court-métrage sera jugé pour ce qu'il est.
Cette année, j'ai peut-être raté le festival de Cannes, mais j'aurais au moins pu assister au festival de Ludovic Baron ... Merci pour cette soirée inoubliable.

Vous pouvez visionner le court métrage ICI sur le site très bien fait et très pro consacré à Help Me !